SEO : une stratégie à double tranchant ?
Le SEO, Search Engine Optimization, le mot est lâché. Derrière ce terme très technique se cache une volonté, pour les entreprises le plus souvent, d’être vues sur la toile. La visibilité de leur site, de leur blog, par une cible privilégiée est leur ambition avec, ne nous le cachons pas, vendre leur produit ou leur service au plus grand nombre en point de mire. Internet devient leur devanture et le but est d’avoir un maximum de passage dans la rue où se situe leur boutique. Il faut donc rendre cette rue passante et la devanture attrayante.
Sauf, qu’ici, ce sont les moteurs de recherche qui décident du passage “dans la rueâ€. Ces mêmes moteurs de recherche qui déterminent les règles pour faire en sorte d’attirer plus ou moins de monde par cette visibilité, le référencement donc.
Ses règles sont régulièrement réévaluées mais, comme chaque règle est toujours faite pour être détournée, chacun cherche alors le moyen d’y répondre le plus facilement possible, le plus économiquement possible. Où certains vont vers un strict respect des dispositions, d’autres n’ont pas forcément la même moralité. Et c’est un éternel jeu du chat et de la souris entre Google, pour ne pas le citer, et ceux qui publient. Ce détournement des règles oblige, d’ailleurs, ceux qui ont toujours respecté le droit chemin, à modifier, eux aussi, régulièrement, leur méthode. La minorité nuit ainsi à la majorité.
Car le but de cette visibilité est aussi de donner une chance égale à chacun. Or, comme en commerce, comment un “petit†pourra-t-il se placer face à un “gros†? Pourra-t-on lui donner une chance de jouer dans la cour des grands. A une époque où l’on parle d’égalité des chances, le problème peut se poser. Alors, les “petits†vont essayer de se battre sur des mots-clés différents, que l’on pourrait appeler de seconde zone, ceux qui n’attirent par le plus grand nombre mais, malgré tout, un panel suffisamment intéressant pour eux.
L’autre problème qui peut se poser est de conserver un internet de qualité. La liberté totale qui y règne peut parfois conduire à des dérives. Si on peut déjà y trouver tout et son contraire, si la liberté de publication est totale, comment l’internaute fera-t-il le tri et en est-il capable ? Bien sûr, certains sauront recouper les informations qu’ils y trouvent, mais est-ce le cas de la majorité ? Qui empêche une entreprise d’effectuer ses propres comparatifs qui mettent en avant les produits ou services qu’elle propose ? On peut toujours, sans mentir mais par omission ou par une sélection bien opérée, prouver que l’on est meilleur que le concurrent.
Autre problème, ne risque-t-on pas de se retrouver avec des blogs où la seule volonté de référencement est présente ? Google juge la qualité d’un texte, son originalité, son caractère inédit mais reste avec des limites, il n’est pas humain. L’intérêt de retenir le lecteur viendra évidemment de la valeur ajoutée d’un texte, mais encore faut-il déjà être référencé. Une valeur ajoutée sans référencement, qui la verra ?
Alors, chacun cherche sa voix, essaie d’innover. La toile est pleine de modèles de réussite. Chacun essaie de s’en imprégner, d’imiter cette réussite, avec plus ou moins de succès, c’est selon. Il est évident que le premier à lancer une méthode qui marche a plus de chance de réussite que les imitateurs. Quoi que, tous les défricheurs n’ont pas forcément la même réussite.
Il y va d’internet comme de chaque entreprise. Il est parfois difficile, a priori, de savoir si une méthode va fonctionner ou pas. Il est plus facile, a posteriori, d’essayer d’analyser pourquoi elle n’a pas fonctionné. Et de corriger ses erreurs, si possible.
Qu’en sera-t-il du référencement demain ? On peut se poser la question. Mais difficile de dire si la réponse est quelque chose de positif ou de négatif. Tout dépendra de tous ces algorithmes qui déterminent cet avenir et qui ne font qu’essayer de corriger les dérives humaines. Et tout dépendra aussi jusqu’où seront capables d’aller ces détournements des critères imposés.
Internet reste une sacrée avancée, à chacun d’en respecter les règles et faire, qu’ensemble, cet outil soit le plus facile à utiliser pour tous, ceux qui rédigent et ceux qui lisent. Que l’information y soit crédible, originale et efficace.
S'abonner à notre newsletter?
Il a été prouvé scientifiquement que les personnes qui s'inscrivent à notre newsletter sont plus intelligentes, plus belles et 50% plus cools que la moyenne.